mardi 3 février 2009

 

Vers une civilisation humaniste




Rodrigue Tremblay - "LE CODE POUR UNE ÉTHIQUE GLOBALE"
Dans ce livre choc, l’économiste Rodrigue Tremblay propose une réflexion sur les questions morales et sur les grands principes humanistes de moralité humaine. Son message principal est à l’effet qu’il n’est pas nécessaire d’adhérer à une religion particulière, ni même d’être religieux, pour agir moralement. Au contraire, le fait d’être excessivement religieux, jusqu’au fanatisme, équivaut à ne point être moral.
Comme le souligne le professeur Paul Kurtz du Center for Inquiry dans la Préface du livre, « Le Dr. Tremblay souligne à juste titre dans ce livre que nous devons nous libérer des moralités sélectives qui nous viennent d’un lointain passé, alors que notre espèce était encore dans ses premiers balbutiements. Nous devons passer à un niveau supérieur de moralité dans lequel chaque membre de la famille humaine est traité de la même manière en tant que personne, et qui soit “une fin en soi”....Ce qui importe au plus haut point aujourd’hui est d’établir un code d’éthique universelle et de le rendre opératoire. »
Ce livre propose une boussole morale pour toute personne qui cherche à suivre ses principes, afin de penser et d’agir en tant qu’humaniste. L’auteur développe l’idée que l’humanisme rationnel fournit un code moral objectif, et offre des raisons pour se comporter moralement, dans le contexte global d’un monde de plus en plus intégré. Puisque notre perspective sur le monde influence comment nous nous comportons face aux autres, on doit évaluer tout code moral à partir de la façon dont ses adhérents traitent les autres et si oui ou non son application améliore la vie des gens. Si ceux qui le suivent ont peu de regard pour les autres, et si leurs valeurs morales finissent par abaisser la qualité de vie d’autrui, on est en présence d’un mauvais code moral ; si, par contre, ceux qui y adhèrent ont de la considération et de la compassion pour les autres, les traitent avec dignité et respect, et que cela résulte en une amélioration de la qualité de vie du plus grand nombre, on dira alors qu’il s’agit d’un bon code moral. — C’est là le test ultime et pragmatique qui repose sur des résultats concrets.
Disponible dès le 29 janvier 2009.

Les Éditions Liber,
2318, rue Bélanger,
Montréal, Qc,
Canada H2G 1C8
Courriel: calabrese@editionsliber.com
Tel.: 514-522-3227
Fax: 514-522-2007

Distribution: Diffusion Dimédia

Voir aussi: www.LeCodePourUneEthiqueGlobale.com




TABLE DES MATIÈRES
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Préface de Paul Kurtz
Prologue de l'auteur

Introduction L' INFRASTRUCTURE MORALE DE TOUTE SOCIÉTÉ

Chapitre 1 LA DIGNITÉ NATURELLE ET L'ÉGALITÉ DE TOUS LES ÊTRES HUMAINS
Proclamer la dignité humaine et l'égalité inhérente des êtres humains en tous lieux et en toutes circonstances.

Chapitre 2 RESPECT POUR LA VIE ET LA PROPRIÉTÉ DES AUTRES
Respecter la vie et la propriété d'autrui en tout temps.

Chapitre 3 tolÉrance ET OUVERTURE D'ESPRIT À L'ENDROIT DES AUTRES
Pratiquer la tolérance et l'ouverture d'esprit face aux choix et aux modes de vie des autres.

Chapitre 4 PARTAGER AVEC LES MOINS FORTUNÉS ET LES MOINS CHANCEUX
Partager avec ceux qui sont moins chanceux et assister mutuellement ceux qui sont dans le besoin.

Chapitre 5 NE PAS EXPLOITER ET DOMINER LES AUTRES
Ne recourir ni aux mensonges, ni au pouvoir spirituel, ni au pouvoir temporel pour dominer et exploiter les autres, et proclamer le principe de l'égalité des chances pour tous.

Chapitre 6 RECOURIR À LA RAISON ET RENONCER AUX SUPERSTITIONS
Recourir à la raison et à la science pour comprendre l'Univers et pour résoudre les problèmes de l'existence, en évitant les superstitions qui engourdissent l'esprit et empêchent de penser par soi-même.

Chapitre 7 CONSERVER ET AMÉLIORER LES RESSOURCES DE LA PLANÈTE
Conserver et améliorer l'environnement naturel de la Terre —terre, sol, eau, air et espace en tant qu'héritage commun de l'humanité.

Chapitre 8 NE PAS RECOURIR À LA VIOLENCE OU AUX GUERRES
Résoudre les différents et les conflits par la coopération sans recourir à la violence et aux guerres.

Chapitre 9 INSTAURER LA DÉMOCRATIE POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE
Organiser l'espace public selon des principes de liberté et de responsabilité, en adoptant la démocratie politique et économique.

Chapitre 10 DÉvelopPER SON intelligence ET SES talents PAR L'Éducation ET L'effort
Développer son intelligence et ses talents par l'éducation et par l'effort, afin de s'épanouir et d'atteindre le bonheur, pour le plus grand bien de l'humanité et des générations futures.

Chapitre 11 LE COMPORTEMENT MORAL DANS LE CONCRET
Le rôle nécessaire mais limité des institutions: constitutions, lois, tribunaux, forces de l'ordre.

Conclusion L'AVENIR DE L'HUMANITÉ

Notes

Bibliographie

Index des noms et des sujets

Organisations humanistes et éthiques

Remerciements

Table des matières

Au sujet de l'auteur

PRÉFACE de Dr. PAUL KURTZ Président du Center for InquiryAmherst, NY
Ce livre présente les grandes lignes d'une moralité globale pour tous ceux et celles qui souhaiteraient suivre ses préceptes afin de penser et vivre en tant qu'humaniste. On y trouvera la charpente d'un code moral objectif fondé sur les notions de l'humanisme rationnel et les raisons d'agir moralement dans différentes situations et circonstances dans le contexte global qui est le nôtre présentement. Puisque notre perspective sur le monde influence comment nous nous comportons face aux autres, on doit évaluer tout code moral à partir de la façon dont ses adhérents traitent les autres et si oui ou non son application améliore la vie des gens. Si ceux qui le suivent ont peu de regard pour les autres et si leurs valeurs morales finissent par abaisser la qualité de vie d'autrui, on est en présence d'un mauvais code moral; si, par contre, ceux qui y adhèrent ont de la considération et de la compassion pour les autres, les traitent avec dignité et respect, et que cela résulte en une amélioration de la qualité de vie du plus grand nombre, on dira alors qu'il s'agit d'un bon code moral. — C'est là le test ultime et pragmatique qui repose sur des résultats concrets. En décembre 2004, le Mouvement Laïque Québécois me décerna le Prix Condorcet de philosophie politique. À cette occasion, on me demanda de faire une courte présentation sur les origines de la moralité humaine (métaétique). Au cours de mes recherches, et après avoir consulté une foule d'ouvrages laïcs et religieux sur la question, ce qui me frappa fut de découvrir combien restreint le concept de moralité humaine a été conçu et appliqué à travers les âges. Ce qui m'étonna le plus fut le fait que dans la plupart des cas, surtout quand il s'est agi de moralité politico-religieuse, on a eu tendance à réserver l'application des principes moraux retenus à un groupe ethnique particulier, à une nation en particulier ou aux initiés d'une dénomination religieuse quelconque. Dans presque tous les cas, on ne percevait pas les principes moraux comme étant des valeurs universelles devant s'appliquer à tous les humains sans distinction de race, de langue ou de pays. Il semblerait que le but premier des leaders politico-religieux d'autrefois fut de se servir de préceptes moraux à saveur religieuse dans le but expresse d'accroître la cohésion sociale et politique de leur groupe ou de leur communauté, et de renforcer son unité. Souvent, cependant, cela se fit en sacrifiant les relations harmonieuses avec les autres, en accentuant ce qui les distinguait des autres groupes, et parfois même en allant jusqu'à nourrir et à accentuer un sentiment d'hostilité envers d'autres communautés humaines. Cette observation m'a conduit à l'observation que les codes moraux anciens, et en particulier les codes moraux à base religieuse, laissent beaucoup à désirer si on veut s'en servir pour solutionner les problèmes modernes d'éthique. C'est qu'ils ont malheureusement été conçus pour un autre temps alors que prévalait une vision plus ethnocentrique et plus belliqueuse du monde. Il est relativement facile de conclure de cette façon en faisant une lecture attentive des livres supposément « saints » des principales religions monothéistes ou abrahamiques: le judaïsme (la Tora), le christianisme (la Bible) et l'Islam (le Qur'an ou Coran).Dans ces trois livres que l'on prétend être le produit d'une révélation divine, on découvre, par exemple, qu'il est dit de « ne pas tuer ». Mais il est sous-entendu qu'il ne faut « pas tuer les membres de son propre groupe ». Mais pour les autres, les « non-initiés » —les voisins, les infidèles, les incroyants, les mécréants, les païens, les ennemis, tout est permis. C'est ainsi que se trouve dans le livre de Deutéronome 20:16-17 une incitation directe à commettre un génocide, et donc de tuer, à l'endroit des peuples avoisinants: « Quant aux villes de ces peuples que Yahvé votre Dieu vous donne en héritage, vous n'y laisserez pas subsister âme qui vive. Mais, vous les exterminerez complètement : les Hittites, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens, ainsi que vous l'a commandé Yahvé votre Dieu. » On découvre de semblables incitations à la violence et à la cruauté dans le livre saint de l'Islam, le Coran. On a peut-être là l'explication première pourquoi les personnes qui sont des fanatiques religieux n'ont aucun remords à tuer ceux qu'ils considèrent leurs ennemis, ou tout individu qui ne fait pas partie de leur groupe d'initiés, quelle que soit la façon qu'ils le définissent. Une deuxième lacune des codes moraux à base religieuse découle de la distinction qu'il y est faite entre la moralité individuelle ou privée et la moralité publique. Un type de moralité s'applique aux gens ordinaires dans leur vie de tous les jours, et une autre moralité est réservée aux personnes qui occupent des postes dans la fonction publique ou qui sont à la tête de l'état, quand ils agissent à ce titre. Un individu ne doit pas tuer ou voler, mais un chef d'état ou un chef d'armée peut le faire impunément. Une telle distinction morale permet peut-être d'expliquer plus que toute autre pourquoi l'humanité doit encore subir des guerres meurtrières en série. Deux exemples tirés de l'histoire récente nous aident à saisir toute la portée pratique d'une telle ambiguïté morale. Le premier met en cause le leader politico-religieux Oussama Ben Laden qui, à la tête du mouvement terroriste al-Quaida, professe entretenir deux moralités contradictoires: une viendrait du Coran l'enjoignant de « ne pas tuer »; l'autre, aussi tirée du Coran, qui l'autorise à tuer des personnes innocentes si c'est pour « la cause de Dieu (Allah) ». Le second a trait au président américain George W. Bush, un homme qui se dit profondément religieux et qui se convertit après une vie dévergondée. Cet homme se considérait sans doute « moral » dans le sens religieux du terme quand il lança son pays dans une guerre d'agression contre l'Irak, en 2003, laquelle se solda par des centaines de milliers de morts, -hommes, femmes et enfants. D'où vient une telle moralité à la carte? Je réponds à une telle question en disant que les concepts moraux qui sont tirés de la pensée religieuse moyenâgeuse sont fondamentalement inadéquats pour les temps modernes, alors que le monde est de plus en plus intégré, que la Planète semble se rétrécir et que les problèmes planétaires requièrent des solutions planétaires. De tels codes moraux relèvent d'une autre époque, quand l'horizon géographique des regroupements humains, étaient bien circonscrit et quand les règles morales de survie étaient plus rudimentaires et plus cruelles. Au cours des prochains siècles, l'humanité devra faire siennes de nouvelles normes de moralité, si elle veut accroître ses chances de survie dans ce nouveau contexte qu'est celui de la mondialisation politique, économique et culturelle. En particulier, le problème moral des changements climatiques à l'échelle de la planète posera un défi comme on en a jamais rencontré auparavant. Une troisième lacune observée dans les codes moraux à base religieuse découle de la notion d'« enfer » qu'ils contiennent, laquelle sert à effrayer non seulement les fidèles, mais aussi à intimider et à démoniser tous ceux et celles qui refusent de se soumettre aux dictats et aux dogmes des autorités religieuses. La prolifération de telles menaces de châtiment éternel fait appel à une forte dose d'immoralité et d'injustice, parce qu'elle condamne sans appel les deux-tiers de l'humanité, soit à l'exclusion, soit à des persécutions, à des guerres de religion et même à des génocides. Il s'agit pour la moralité religieuse d'un défaut majeur, parce que l'idéologie de l'enfer, à cause de la haine qu'elle a pu susciter contre « les autres », a pu être la cause, directe ou indirecte, de millions de morts. Une quatrième lacune d'importance des moralités religieuses découle de leur position philosophique à l'effet que l'esprit humain existe indépendamment du corps humain. L'attitude négative des églises à l'endroit du corps humain vient de cette dichotomie artificielle et erronée qu'elles établissent entre les fonctions physiologiques et cérébrales des personnes. Face à ces notions morales contradictoires et face aux nouveaux défis que l'humanité se doit de relever, nous avons besoin d'un nouveau code d'éthique humaniste et rationnel, c'est-à-dire une vision morale qui transcende la moralité religieuse traditionnelle déficiente. Il est possible qu'aux yeux de certains, il n'est nul besoin d'insister sur des principes humanistes universels de moralité, puisqu'à premier abord ils apparaissent tellement évidents. Nous ne sommes pas d'accord. De tels principes ont besoin plus que jamais d'être réitérés et d'être présentés d'une façon ordonnée et convaincant. Ce sont des principes supérieurs à tous autres, surtout si on les compare avec l'éthique dualiste et la moralité de groupe qui découlent des systèmes moraux à base religieuse. On se doit de non seulement proclamer de tels principes humanistes de vie en société, mais on doit les comparer sans merci aux autres moralités fautives qui nous arrivent d'un passé plus ou moins lointain. C'est la raison pour laquelle nous adoptons le style comparatif pour présenter et juger de la pertinence ou non de certains codes moraux. Cette exégèse découle directement de ma conférence d'acceptation du Prix Condorcet de philosophie politique et morale, dans laquelle j'ai présenté d'une façon pédagogique les grands principes moraux universels de la philosophie humaniste et comment de tels principes entrent en contradiction avec plusieurs des principes moraux à saveur religieuse. Ce livre ne fait pas dans la rectitude politique, car il pose carrément les questions dans toute leur crudité et il conteste des visions philosophiques et politiques qui ont encore cours. En ce début du 21ième siècle, on ne peut plus se payer le luxe de compter sur des dieux anciens et des prophètes d'une autre époque pour nous tracer la voie de l'avenir. On doit plutôt puiser au fond de nous-mêmes pour redécouvrir les règles fondamentales pour une vie en société fondée sur la paix et la compréhension mutuelle. Nous avons besoin d'un nouveau code moral pour combler le vide moral environnant à travers le globe. —Mais attention: il faut bien savoir que la lecture de ce livre est de nature à changer votre vision des choses et votre façon d'aborder une foule de questions.
RD

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