samedi 7 juillet 2007

 

Bioéthique: la tentation de l’enfant parfait.

Source : http://www.unesco.org/courier/1999_09/fr/dossier/intro.htm



Les chercheurs mettent actuellement la dernière main à la carte du génome humain (nos quelque 100 000 gènes): une nouvelle ère commence. Parmi ses bénéficiaires potentiels, les futurs parents. Non seulement ils vont pouvoir repérer les «défauts» des fœtus, mais aussi, un jour, corriger une prédisposition à une maladie comme le cancer du sein, voire «renforcer» certains traits physiques ou comportementaux jugés souhaitables.

Pourquoi les parents ne profiteraient-ils pas à plein de ces technologies pour donner naissance à l’«enfant de leurs rêves», rayonnant de santé et de talents? Un dangereux fantasme se profile derrière ce bel espoir, affirment des voix parmi les communautés bioéthique et scientifique, les mouvements féministes, les organisations de défense des handicapés.

La génétique va-t-elle conduire à de nouvelles formes d’eugénisme? Si ce terme, lourd de sombres connotations historiques, défie toute définition simple, il impose de réfléchir aux dangers des tentatives d’«amélioration» génétique de l’espèce humaine. Les articles de ce dossier montrent comment les pressions de la société peuvent s’exercer sur les décisions des individus en matière de procréation.

Aux États-Unis par exemple, les conceptions que les parents ont de leur progéniture sont largement influencées par des intérêts commerciaux. En Chine, les tensions démographiques alimentent un débat sur une loi controversée qui vise à limiter le nombre de handicapés. En Inde, la discrimination culturelle contre les filles conduit les parents aux pires excès pour avoir des garçons.

Au Royaume-Uni, patrie de Dolly, les appréhensions en ce qui concerne le clonage humain sont des plus vives. En Allemagne, l’ombre du passé inspire la plus grande prudence dans tout le champ des biotechnologies.

Ce dossier se termine par un tour d’horizon des questions éthiques que pose l’actuelle inégalité entre les nations, dans l’accès aux avancées de la recherche génétique.

Lexique

ADN: l’acide désoxyribonucléique est le support de l’information génétique.
Cellules ES: cellules souches embryonnaires, en principe totipotentes, c’est-à-dire pouvant participer à la formation de tous les tissus du corps.

Cellule germinale: cellule reproductrice (spermatozoïde ou ovocyte), dont les modifications se transmettent à la descendance.

Cellule somatique: cellule non germinale, dites «adulte».

Chromosome: structure en bâtonnets composée d’ADN, visible au moment de la division cellulaire.

Clones: individus génétiquement identiques, obtenus par le biais d’une reproduction non sexuelle.

Eugénisme: néologisme forgé par le Britannique Francis Galton à partir du grec eu (bon), et genos (naissance, race). Etude des possibilités d’améliorer le patrimoine génétique humain.

Gène: portion d’ADN, qui, seul ou associé à d’autres, commande la réalisation d’un caractère. L’ensemble des gènes d’un organisme constitue son génome.Gène récessif: qui ne produit le caractère qui lui est lié que s’il existe sur les deux chromosomes de la paire (maternel et paternel). A l’inverse, le gène dominant réalise ses caractères en dominant le gène différent porté par l’autre chromosome de la paire.

Génie génétique: ensemble des techniques de biologie moléculaire permettant de manipuler l’ADN d’une cellule, afin de l’étudier, de le modifier ou de transplanter des gènes dans un autre organisme.

Maladie génétique: On en dénombre plusieurs milliers. Certaines sont monogéniques: un seul gène est responsable de la maladie. D’autres sont multigéniques: plusieurs gènes sont impliqués.

Thérapie génique: traitement de maladies génétiques par le transfert de matériel génétique dans les cellules du malade.


RD

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